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qui a dit paris vaut bien une messe ?

**Qui a dit « Paris vaut bien une messe » ? Une expression emblématique de l’histoire de France**

L’expression « Paris vaut bien une messe » est l’une des plus célèbres de l’histoire de France. Mais qui l’a jamais réellement dite ? Cette question a fait l’objet de nombreux débats et recherches, mais la réalité est souvent plus complexe que ce que l’on pense.

L’expression en question est souvent attribuée à Henri IV, qui a accédé au trône de France en 1593 après avoir accepté de se convertir au catholicisme. Selon cette version, la « messe » qui vaut Paris serait la conversion catholique du roi. Cependant, il est désormais largement admis que cette citation est apocryphe, c’est-à-dire que’elle a été inventée ou mise en scène à une date postérieure.

En fait, la première attestation de cette expression remonte à une satire anonyme du XVIIe siècle, intitulée « Caquets de l’accouchée ». Cette satire, composée de dialogues en forme de glose, décrit les conversations qui se tiennent dans la chambre d’accouchée d’une dame de la haute société. Dans un de ces dialogues, l’un des personnages, s’appelle Sully, qui dit : « La couronne vaut bien une messe. » Il s’agissait alors de la couronne, non de Paris.

Il est donc fort probable que cette expression ait été très largement diffusée au XVIIe siècle, mais qu’elle n’avait rien à voir avec la conversion au catholicisme d’Henri IV. La confusion s’est installée au XIXe siècle, notamment avec l’ouvrage de l’historien Jules Michelet, qui a contribué à solidifier la légende de la conversion d’Henri IV.

Aujourd’hui, l’expression « Paris vaut bien une messe » est employée pour désigner un sacrifice fait pour atteindre un objectif plus important. Elle est souvent utilisée dans les médias, les pamphlets politiques et les discours publics.

Ainsi, s’il n’y a pas de réponse définitive à la question de savoir qui a dit « Paris vaut bien une messe », il est certain que cette expression a perdu de son originalité et de son évidence. Elle a cependant conservé sa charge de sens, symbolisant l’idée que nous devons parfois faire des sacrifices pour atteindre notre but. Quoi qu’il en soit, l’expression de Henri IV n’était pas exactement celle qui a été propagée à notre époque.