Description

pourquoi faire de l’humour 99 francs ?

**Titre de l’article :**
** »Pourquoi Faîtes-vous de l’Humour dans *99 Francs* ? La Satire Mordante de Beigbeder Décryptée »**

—

### **Introduction : Une Jérémiade Satirique sous les Rires**
Depuis sa sortie en 2000, le roman *99 Francs* de Frédéric Beigbeder, et sa suite au cinéma en 2008, ne cessent de scandaliser, diviser et interpeller. Mais derrière son cynisme apparent, une question se pose : pourquoi Beigbeder use-t-il d’une telle dose d’humour, voire de farce absurde, pour dénoncer les dérives de la publicité et du consumérisme ? Décryptage d’un outil littéraire et cinématographique à double tranchant.

—

### **1. L’humour comme Arme de Détonation**
**Satiriser pour choquer, donc agir :**
*99 Francs* est avant tout un roman d’exutoire. Son protagoniste, Julien, publicitaire new-yorkais en crise existentielle, navigue entre récits ubuesques de campagnes marketing (*“On a dû écrire un spot pour vendre un yaourt en le comparant au sexe”*) et mises en abyme caustiques. L’humour absurde sert ici à désacraliser un système qu’il critique.

Par exemple, quando Julien déclare à sa mère : *« Vous croyez que j’embellis le monde ? Perdu, je le bousille. »*, le ton badin rend sa lucidité corrosive. Ironie, autoparodie et sarcasme deviennent une arme pour épingler la superficialité du secteur publicitaire.

—

### **2. Le Publicitaire comme Pervers Comique**
**Un anti-héros qui se moque de lui-même… et de vous !**
Julien est à la fois complice et victime. Son cynisme assumé (« Je suis le pape de la nullité ») n’en reste pas moins hilarant, créant un étrange mélange entre dégoût et fascination. Beigbeder use du rire pour souligner l’absurdité de sa condition : quand le héros justifie son métier sous la pluie sur une affiche XXL, les situations démesurées ridiculisent des pratiques anodines, rappelant Kafkaesque mais avec un humorisme trash.

—

### **3. La Comédie comme Exutoire contre l’Extrême**
**Quand le rire noircit le désespoir**
Le film, adapté à l’écran par Christophe Honoré, amplifie ce côté burlesque. La scène culte où Julien assassine des mannequins et leurs messages publicitaires, ou encore sa plongée délirante dans le néonaturalisme new-yorkais, traduisent un désir de détruire le mythe par le rire. Comme le dit Beigbeder dans une interview, *“L’humour est la seule arme face à la bêtise humaine”*.

Le résultat : une satire si acerbe qu’elle a valu à l’auteur de se faire renvoyer de son agence de pub réelle (Young & Rubicam), preuve que le roman n’était pas un bad buzz de plus…

—

### **4. Pourquoi l’Humour Marche (et Scande) ?**
– **Un exagérisme provocateur** :
Les situations extrêmes (*“Il faut un spot publicitaire pour du viagra… et on a choisi un casting 100% handicapés”*) dénoncent la logique marchande en la poussant jusqu’à l’aberration, comme un Molière 3.0.

– **L’humour noir, une revendication politique ?**
L’anti-héros, même en tuant sa maîtresse, le fait avec désinvolture et non-sens, reflétant la vacuité d’un système où « toute émotion est à vendre ». L’humour désamorce pour mieux clouer au pilori, comme dans la scène où il insulte sa mère… en allemand (*“Insulte-moi en Allemand, vas-y !”*) : provoc’ et absurdité alliées.

—

### **5. Succès et Controverses : À quoi Bon cet Arme ?**
**Dix ans de polémiques… mais qui lit le livre au travers de ses punchlines ?**
Le roman a été surnommé *“un manifeste de l’émiettement des années 2000”* (Allociné), mais certains contestent que son cynisme cache une apologie de la superficialité. La controverse même, provoquée par l’humour grinçant, reflète le but : obliger à réfléchir même pour critiquer.

—

### **Conclusion : Un Dessin sur le Mur avec du Rire**
*99 Francs* est un roman *“dérangeur”*, où l’humour n’est pas une fin en soi, mais un vernis pour une pierre. Il rappelle que, quand le rire dresse un miroir à nos société hyper-commerciale, il peut aussi être le marteau qui la brise. Comme le formule Beigbeder lui-même (*“On ne change pas le monde en lui tournant le dos”*), l’humour lui sert ici à *“dire les vérités qui font mal en douceur”*.

**Reste à savoir : après 24 ans, son rire satirique a-t-il émoussé les slogans publicitaires… ou a-t-il fini par en devenir un ?**

—
**En fin mot**, *99 Francs* nous rappelle que parfois, seule la farce parvient à faire résonner ce que l’amertume seul aurait noyé. À consommer avec modération, mais à réfléchir sans modération…

*“Tout est provisoire : l’amour, l’art, la Terre. Mais le message, lui, traverse les âges. Et il rit bien tout en se fracassant.”*

—

### **Pour en Savoir Plus :
– Lien sur les *répliques cultes* du film : https://www.rueducinema.com
– L’interview de Beigbeder sur sa vision : https://www.allocine.fr
– Le roman original, toujours en kiosque.*

—

**Ton de l’ARTICLE** : engageant, un brin provocateur et parsemé de citations-clés, mêlant analyse et esprit critique.
**Cible** : public amateur de littérature engagée, cinéphiles, ou simples curieux du satire sociale.

—
**Qu’en pensez Vous ?** *99 Francs* est-il un pamphlet réussi ou un rire maladroit ?
👉 Laissez-nous Votre avis !

—
Cet article interroge l’usage de l’humour comme vecteur social, et réinterroge le rôle d’artistes-satiristes face aux dérives de la société de consommation. Un miroir grinçant dont l’autodérision n’en reste pas moins une leçon en herbe !