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où et quand est né le capitalisme ?

**Où et quand est né le capitalisme ? Une histoire à multiples facettes**
Par **[Votre nom]**

Le capitalisme est-il né en Angleterre au XVIIIe siècle, dans les ports italiens de la Renaissance, ou bien encore à l’époque des Croisades ? La question de ses origines géographiques et chronologiques divise historiens, économistes et philosophes depuis des siècles. Un débat passionnant où visions conflictuelles, idéologies et contextes historiques s’entremêlent. Réponse non pas tranchée, mais explorée en profondeur.

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### **I. Les théories rivales : trois points de vue majeurs**
La querelle tourne autour de la conceptualisation même du capitalisme. S’agit-il d’un mode de production structuré (selon Marx), une logique économique globale (perçue par des auteurs comme Immanuel Wallerstein), ou un système de relations sociales de classe (selon Robert Brenner) ?

1. **Robert Brenner : L’Angleterre médiévale, berceau de la révolution ?**
Pour Brenner, c’est bien en Angleterre, au XIVe siècle, que le capitalisme a pris forme. Les transformations agraires post-peste noire (1348) et la lutte entre aristocrates et paysans auraient conduit à une exploitation du travail salarié sans précédent. Cette rupture permettrait la naissance d’une économie de marché, où l’accumulation du capital prime sur la subsistance.

2. **Immanuel Wallerstein : Un système mondialisé dès le XVIe siècle**
Wallerstein insiste sur l’émergence **monde du capitalisme à l’échelle globale**, dès le XVIe siècle. L’expansion coloniale, l’or américain et les échanges avec les Indes orientales auraient structuré un « système-monde » où l’Europe, l’Asie et l’Amérique interagissaient déjà dans une logique de profit. Pour lui, c’est cette mondialisation naissante qui façonne le capitalisme, pas un pays isolé.

3. **André Gunder Frank : L’hypothèse orientale et le mythe d’une “naissance tardive”**
Contre la vision eurocentrée, Frank avance que le capitalisme naît dès le XIIe siècle en Asie orientale (Chine, Inde, Moyen-Orient), où des réseaux commerciaux et des capitaux circulaient déjà. Selon lui, l’Europe n’aurait “rattrapé” le mouvement qu’à partir du XVe siècle, via la conquête des océans et la colonisation.

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### **II. Les clés historiques : un patchwork de dates et de lieux**
#### **A. La Renaissance italienne : Une matrice économique ?**
Le XVe siècle voit fleurir en Toskane (Florence, Venise) des banques marchandes (famille Médicis) et la pratique des *comptes double entrée* (1494), révolution comptable célébrée comme symbole de rationalisation économique. Pourtant, ces structures relèvent-elles du capitalisme moderne, ou d’échanges limités à l’aristocratie et au commerce de luxe ?

#### **B. La révolution industrielle ou une conséquence, pas une cause**
On pourrait être tenté de pointer le XVIIIe siècle et l’Angleterre des Lumières (1760-1840) avec la machine à vapeur et la manufacture. Mais ces avancées techniques et sociales sont plutôt un résultat de l’accumulation de capitaux et de la centralisation étatique que la cause première du capitalisme.

#### **C. L’Amérique et le colonialisme : une alchimie infernale**
Le pillage des colonies (argent, esclavage, matières premières) a indéniablement dopé les économies européennes. Cela a-t-il créé le capitalisme, ou a-t-il simplement amplifié ses prémisses ? Les théories de Wallerstein et Frank insistent sur ce rôle impérial, alors que Brenner y voit un outil secondaire par rapport à la réforme agraire britannique.

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### **III. L’idéologie : mythes et controverses**
#### **Déboulonnons les récits communs**
– **Mythe de Adam Smith (1776) ?** Non, Smith analyse le capitalisme en marche, mais ne l’invente pas.
– **Date majeure : 1492 (Découverte du Nouveau Monde) ou 1494 (comptabilité italienne) ?** Une date clé reste floue, car le système s’est bâti progressivement.

#### **Le capitalisme, une évolution ou une révolution ?**
Découper l’histoire en phases abruptes (“la naissance”) peut être trompeur : le capitalisme s’est plutôt **infiltré** dans des sociétés traditionnelles, s’appuyant sur des innovations comme les compagnies marchandes (VOcom mercantilistes) ou les premières formes de crédit.

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### **IV. Cartographier le capitalisme : un phénomène géopolitique**
– **Le pivot britannique** (1688) : La Révolution Glorieuse instaure une stabilité politique et une régulation juridique propices à l’innovation.
– **Un Occident qui s’impose** : La colonisation exporte ses modèles économiques, transformant les sociétés colonisées en périphérie (pour Wallerstein), non sans résistance ou hybridation culturelle.
– **L’Asie, une piste oubliée ?** Frank souligne l’avance économique chinoise avant l’époque coloniale, remettant en cause l’exceptionnalisme européen.

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### **Conclusion : Pourquoi cette question continue de faire couler de l’encre ?**
L’origine du capitalisme est bien plus qu’une question académique. Selon la perspective :
– **Marxistes ou anti-coloniaux** remontent ses racines à l’esclavage et l’impérialisme, accentuant son caractère violent.
– **Libéraux** voient plutôt un système naturel émergeant de l’innovation et du libre-échange.
– **Postcoloniaux** insistent sur l’hégémonie européenne sur une économie préexistante plus complexe.

En définitive, le capitalisme n’a pas eu une “naissance” unique, mais un “voyage” entrelaçant guerres de religion, découvertes maritimes et révolutions sociales. Une chose est sûre : son expansion a transformé le monde bien au-delà de ses terres de naissance.

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### **À méditer :**
Le capitalisme est-il une invention humaine ou un phénomène inévitable ? Et avec la mondialisation contemporaine, quelles nouvelles “phases” allons-nous observer ? Les commentaires sont ouverts !

**Sources consultées** :
– Article académique de Yves-David Hugot (revue *Actuel Marx*)
– Thèses de Brenner, Wallerstein et Frank
– Analyses de Wallerstein et Frank
– Documentaire *Capitalisme, histoire d’une révolution permanente* (Arte)

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**À propos** : Blogueur passionné d’histoire des idées, [nom/prénom]. Pour des analyses similaires sur économie et société, abonnez-vous à la newsletter !

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Cette structure combine clarté, analyse comparative et équilibre entre académique et grand public. Elle interroge non pas seulement *quoi*, mais *pourquoi* l’origine du capitalisme reste un sujet de division : c’est l’histoire de notre monde, racontée selon ses héros ou ses victimes.