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qu’est ce qu’il vous est arrivé ?

# Qu’est-ce qui vous est arrivé ? Ou plutôt, qu’est-il arrivé ?

## La délicate question grammaticale de l’emploi du conditionnel

Un message sans réponse se loge dans mon boîte à questions depuis quelques jours et je sens que le moment est venu d’y répondre. Il s’agit en fait d’une question soulevée par la société malgré son aspect évidemment superficiel. C’est une question qui, semble-t-il, a su résonner en grande partie parce qu’elle va droit au cœur de nombreuses discussions, de crises personnelles, d’hésitations quotidiennes mais aussi d’expressions idiomatiques communément utilisées. Et surtout, c’est une question qui a su susciter en moi une émotion particulière car elle touche à une chose qui m’est très chère : la langue française.

Alors, saviez-vous que bien que la langue française soit relativement stricte en matière de grammaire et de syntaxe, sa flexibilité la rend parfois incroyablement riche et multiple ? Dans ce grand écheveau de règles et d’exceptions, une question se place en lumière : préférez-vous « Qu’est-ce qui vous est arrivé ? » ou « Qu’est-il arrivé ? » ?

## Quelques nuances

C’est une question qui a fait le tour des internets, des forums de discussions, des contenus vidéo et même des conversations quotidiennes. Et il semble qu’il n’y ait pas vraiment de consensus. C’est fascinant car ces deux tournures sont utilisées de manière pratiquement interchangeables dans le langage courant et en dépit d’une petite différence grammaticale sous-jacente.

D’après les enseignements grammaticaux, la tournure correcte serait plutôt celle utilisant « coisa qu’il » si, dans cette phrase, l’on considère que le sujet est l’accent. Par exemple : « Qu’est-il arrivé lors de cette rencontre ? » pourrait signifier « Quelle a été cette rencontre ? » ou « Quel était le sens de cette rencontre ? » Dans ce cas, le sujet est un objet ou une personne bien définie.

Mais si le verbe arriver est utilisé dans le sens où il signifie se produire ou s’opérer, comme dans « Ce qui m’arrive devrait vous préoccuper », la tournure correcte serait « Ce qui m’arrive ». On pourrait alors le traduire par « Quelle est l’expérience qui s’opère actuellement chez cette personne? »

Cependant, dans les deux cas, ces variations utilisées sont acceptées par la langue française moderne et fréquemment utilisées dans le langage non formel.

## Choisir son ton selon son interlocuteur

Certains disent donc qu’il est préférable d’utiliser « Qu’est-ce qui » car cette tournure est moins formelle et entre dans une conversation plus naturellement, surtout dans un contexte où on ne possède pas toute l’information. Autrement dit, « Qu’est-ce qui est arrivé ? » laisse la conversation ouverte et pourrait encourager la personne interpellée à se raconter plus en détail ce qui s’est passé.

D’autre part, « Qu’est-il arrivé ? » peut sembler plus formel et pourrait ainsi convenir dans un contexte plus professionnel ou quand on attend plus d’informations concrètes.

## Pour aller encore plus loin : les usages décontractés

Et puis il y a aussi l’usage décontracté : « Qu’est-ce qu’t’as passé dans la journée ? » est une forme couramment utilisée dans un langage beaucoup plus informel et relâché. C’est une forme qui, malgré sa prévalence dans la langue parlée, reste grammaticalement incorrecte.

## Conclusion

D’où la question : Est-ce que le ton n’influence-t-il pas non seulement le choix de l’expression mais aussi celui de la structure grammaticale utilisée ? Cette question se reformule alors par une interrogation plus vaste : Qu’est-ce qui vous est arrivé ? Qu’est-il arrivé ? Où se situe vraiment votre point de vue et quelles sont les raisons qui vous amènent à le choisir ?

Que vous aimiez discuter d’un événement personnel, relater des événements passés ou futurs, exprimer votre surprise, votre curiosité, vous exprimer dans le langage que vous choisissez de mener ont une profonde influence sur les émotions, les perceptions et jusqu’à même les actions des interlocuteurs avec qui vous interagissez.

Pour conclure, nous aurions bien vu mieux préciser l’emploi de « qui » et de « il » selon les différents aspects de la langue mais, en réalité, la traduction de ces subtilités grammaticales dans la réalité du langage n’est pas toujours aussi stricte. À vous donc, de vous exprimer comme vous le souhaitez sans jamais oublier que notre langue est notre outil essentiel pour échanger avec les autres et comprendre le monde qui nous entoure.

Et maintenant, c’est votre tour de mettre vos opinions en mots : quels sont ceux qui m’arrivent ? Et qu’est-il arrivé lors de votre dernière conversation ? N’oubliez pas que chaque forme de la langue, quelle qu’elle soit, possède ses propres nuances et que chacune d’elles peut apporter quelque chose d’unique à la conversation.