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qu’est ce que l’écriture inclusive ?

Tout ce que vous devez savoir sur l’écriture inclusive

Alors que certains l’applaudissent comme un grand pas vers une société plus égalitaire, d’autres en dénoncent l’inutilité ou l’altération de la langue française. L’écriture inclusive, un sujet sur lequel les avis divergent en ce moment. Alors, comment expliquer l’importance de l’écriture inclusive et comprendre le rôle qu’elle joue dans notre société ? Coup de projecteur sur cet outil de communication qui continue à faire débat.

L’**écriture inclusive**, également appelée écriture épicène ou écriture égalitaire, est un mouvement qui vise à encourager un usage non sexiste de la langue. Nous parlons ici d’une langue qui respecte à l’égalité les personnes quelle que soit leur identité sexuelle ou de genre. Par conséquent, cette approche cherche à éviter les stéréotypes sur les rôles de genre en mettant en avant la diversité à travers les mots.

Quels sont les objectifs de l’écriture inclusive ?

L’objectif central de l’écriture inclusive est de promouvoir l’égalité et devenir un outil de sensibilisation. Elle vise à réduire le sexisme latent véhiculé par une langue qui n’est pas neutre, comme le montre l’utilisation écrasante du masculin pour désigner un groupe mixte d’hommes et de femmes. En redressant ce déséquilibre, l’écriture inclusive cherche à provoquer un changement dans les mentalités et à promouvoir une société plus égalitaire. De plus, elle a comme but d’ouvrir la voie à une plus grande diversité et d’inclure les non-binaires, ceux et celles qui ne se reconnaissent ni comme masculins, ni comme féminins.

Comment mettre en œuvre l’écriture inclusive ?

L’écriture inclusive comprend plusieurs techniques linguistiques. Certains de ces outils impliquent la répétition (« les hommes et les femmes qui sont conviés… ») ou l’alternance (les employés et les employées présenteront les nouvelles mesures…). D’autres méthodes peuvent impliquer l’utilisation de caractères non-alphanumériques, tels que les tirets (les étudiant·e·s), les points (les communauté.s) ou encore le surlignement des parties féminines (les ingénieur·eur.s). Toutefois, même si ces symboles sont en voie de standardisation, ils ne sont pas reconnus par tous et peuvent parfois gêner la lecture.

Les réactions autour de l’écriture inclusive

Si certains voyant l’écriture inclusive comme une avancée nécessaire et une étape clé vers l’égalité des genres, d’autres sont réticents à l’idée de modifier la langue française. Ceux-ci affirment que l’évolution de la langue française serait mise à mal et que les grammairiens de demain auraient des standards incohérents à gérer. Les détracteurs sont aussi nombreux parmi les enseignants, pour qui l’objectif des élèves est de maîtriser la grammaire “classique” du français.

L’écriture inclusive à l’école

L’usage de l’écriture inclusive dans le système scolaire français a été un sujet de débat récemment. Alors que pour certains, comme à l’École de Sciences Po Paris qui valorise cette pratique, l’écriture inclusive est vue comme un outil d’émancipation et de lutte contre l’image stéréotypée des sexes, d’autres se montrent plus réservés. Dans un sens opposé, l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a interdit dans les classes l’usage de l’écriture inclusive en raison de la complexité qu’elle crée à l’heure de lire et de comprendre l’écrit.

L’écriture inclusive est un sujet qui divise, mais son intention initiale est d’approfondir l’égalité homme-femme et de faire voler en éclats les barrières que l’on érige généralement en fonction du sexe. Plus qu’une procédé de mots, la pratique de l’écriture inclusive revêt une valeur éducatif et sociétal fort. Cependant, la question de l’avenir de l’écriture inclusive est largement ouverte, soumise à un panel d’arguments bénéfiques et défavorables. Passez au peigne fin les sources de référence et les débats qui l’accompagnent pour faire votre propre jugement sur cette pratique linguistique qui fait son chemin.