Description

quand les papes ont-ils quitté avignon ?

**Article de blog**
**Titre : L’Épopée des Papes d’Avignon : Pourquoi sont-ils Partis ? Une Histoire de Pouvoir, de Crise et de Schisme**

—

#### **Introduction : Entre Provence et Saint-Siège, un Exil de Plus de Cent Ans**
Le 17 janvier 1377, les cloches d’Avignon se taisent : le pape Grégoire XI quitte enfin la cité provençale, marquant la fin d’une « captivité » de presque un siècle (1309-1377). Mais pourquoi les souverains pontifes, historiquement ancrés à Rome, ont-ils élu domicile à Avignon pendant un demi-siècle ? Et surtout, comment s’explique ce départ, aussi ambigu que révolutionnaire ? Plongeons dans l’histoire passionnante de cette époque tourmentée pour l’Église catholique.

—

### **1. L’exil méditerranéen : pourquoi Avignon fut-elle choisie ?**
La présence des papes à Avignon naît de tensions politiques explosives. Au XIVe siècle, le pape Boniface VIII (1294-1303) s’oppose au roi de France Philippe le Bel, accusé par ce dernier de favoriser les intérêts italiens. La querelle dégénère : en 1303, Boniface est même prisonnier du souverain français avant de mourir sous les suites de cet acte.

À l’élection suivante en 1305, un cardinal français, Clément V, est désigné pour succéder à Boniface… sous l’influence de Philippe le Bel ! Pour échapper à Rome, perçue comme volatile et corrompue, et rester sous protection française, Clément V choisit Avignon en 1309. Une ville neutre, proche de la France, stratégique et moins tumultueuse.

**Résultat ?** Neuf papes se succèdent alors en Provence, dont Clément VI, célèbre pour son faste et sa préservation des Templiers. Avignon devient pendant un temps le cœur spirituel du monde chrétien… et économique, accueillant la Curie romaine et ses trésors.

—

### **2. 17 janvier 1377 : Le Cœur de l’Église Rejoint Rome… Provisoirement**
Le 17 janvier 1377,Grégoire XI, le dernier pape français avant le schisme, quitte donc Avignon. Cette décision intervient sous deux pressions déterminantes :

– **La pression diplomatique** : La chrétienté européenne, et notamment Catherine de Sienne, martyre italienne, exhortent Vatican à retrouver son berceau symbolique. Avignon est devenue synonyme, pour les catholiques, d’exil politique où le Saint-Siège avait trop de dépendances avec le royaume de France.
– **L’urgence religieuse** : La corruption de la Curie et les crises politiques (guerres de cent ans, révoltes locales) obligeaient l’Église à une relance spirituelle et une consolidation de son indépendance.

Malgré les larmes de la cour papale et des marchands avignonnais attachés au luxe local, Grégoire XI retourne à Rome. Un retour qualifié de « provisoire »… qui tourne au drame.

—

### **3. Échec du Retour et Schisme d’Occident : Le Divorce entre Rome et l’Avignon des Antipapes**
Malheureusement, la fin de l’épisode avignonnais est ambiguë :
– **La mort prématurée de Grégoire XI (1378)** laissant l’Église orpheline. À la mort du pape français, l’élection de son successeur dérape :
– **Urbain VI** est élu à Rome, but les cardinaux pro-français contestent sa légitimité.
– En réaction, le groupe pro-France élit *un second pape*, Clément VII, installé à Avignon.

**Résultat** ?: Le **Grand Schisme d’Occident (1378-1417)** voit deux papes coexister ! Avignon devient alors le siège d’un « antipape », symbole de la division dans l’Église. Ce schisme durera vingt ans après le départ de Grégoire XI, jusqu’à l’élection en 1417 d’un pape unique, Martin V.

—

### **4. Pourquoi le Retour à Rome a-t-il Échoué ?**
Les motivations de Grégoire XI étaient idéalistes, mais politiques : rapprocher le Saint-Siège de sa symbolique capitale. Néanmoins :
– **Les rivalités Franco-Romaines** : la France, puissance dominante en Europe, refuse une Église indépendante.
– **Le syndrome post-exil** : Les curiales (bureaucratie papale) et les États européens ne parviennent plus à s’accorder, creusant la fracture.
– **Une rupture symbolique** : Rome incarne la tradition, Avignon le pragmatisme. Le choix de 1377 devient une bulle de savon, éclatant en sécession.

—

### **5. L’héritage d’Avignon : Une Cité Marquée à Jamais**
Aujourd’hui, le Palais des Papes à Avignon reste un vestige monumental de cette époque tumultueuse. Pour la France, cela confirme son influence sur l’Église médiévale… et son rôle dans la crise du schisme. Quant à Rome, elle retrouve sa couronne mais doit affirmer son autorité face aux dissensions.

—

### **Conclusion : Une Page Tourmentée pour l’Église, une Légitimité en Roi**
Le départ des papes d’Avignon en 1377 n’était ni une fin heureuse ni un retour triomphal. C’est l’étincelle d’un schisme de quarante ans, révélant les faiblesses de l’Église et ses fragilités politiques.

Aujourd’hui, Avignon porte au front cette part obscure de son histoire mais en reste l’une des plus belles traces de l’autorité papale en Europe. La question reste : était-ce un choix ou un échec ? À vous de méditer !

—

**Sources consultées** :
– *Histoire de Herodote.net* et *Wikipedia* pour les dates et contextes politiques,
– *Horizon-Provence* et *Religions Histoire* pour l’analyse diplomatique,
– *Le Palais des Papes* et *La Croix* pour les conséquences.

—
**En bref**, l’exil des papes à Avignon (1309-1377), suivi de leur retour raté, incarne mieux que toute chronique les défis de l’Église face au pouvoir temporel. Une leçon sur le pouvoir… et son coût !

*À vos commentaires : et toi, crois-tu que Rome était le seul choix pour le pape ?*

—

Ce format mixe contexte historique, rebondissements dramatiques et questions engageantes pour susciter un débat dans les commentaires ! 🕊✨