quand ils sont venus chercher ?
- Répertoriée 15 octobre 2021 23h40
- Expires: 9247 jours, 9 hours
Description
quand ils sont venus chercher ?
Quand ils sont venus chercher…
En ces temps d’incertitudes et de remises en question des droits fondamentaux, le poème « Quand ils sont venus chercher… » du pasteur Martin Niemöller nous rappelle une vérité essentielle. Celle de l’importance d’agir dès le premier signe de répression, de soutenir les opprimés quelque soit le groupe auquel ils appartiennent, et de la fatalité des conséquences lorsqu’on laisse les injustices s’installer et s’empiler. Autrement dit, cet appel à la vigilance est à comprendre dans son contexte historique, mais sa portée se ressent aujourd’hui encore.
« Quand ils sont venus chercher les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
car je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
car je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n’ai rien dit,
car je n’étais pas juif.
Et quand ils sont venus me chercher,
il n’y avait plus personne pour protester. »
La citation en question a été prononcée par Martin Niemöller, un pasteur protestant allemand qui s’est opposé au régime nazi dans les années 30. Lors de sa captivité dans le camp de concentration de Dachau, il composa ces vers qui devinrent rapidement la clé de voûte de son message d’après 1945. Ils sont d’ailleurs, fréquemment, utilisés par les mouvements progressistes pour sensibiliser au danger des violences contre les minorités et aux dérives de certains régimes totalitaires.
La forme que nous connaissons du poème, bien que n’étant pas nécessairement la version initiale exacte, s’adapte avec fluidité à de nombreux contextes et continue de faire écho à l’évolution quotidienne des relations entre l’État et le citoyen. Il appelle à la vigilance critique, à l’intuition des signes avant-coureurs de l’autoritarisme et à l’engagement envers autrui, peu importe la cause.
Quant à l’histoire de Niemöller, elle est marquée par un parcours extrêmement contrasté. Militant national-socialiste lors de la Première Guerre Mondiale, il fonde sa foi en devenant pasteur pour en devenir alors l’un des plus grands déserteurs du nazisme. Incarcéré pour ses pensées et sa révolte, il fait preuve de courage en réprimant sa peur et en se levant afin de dire plus tard ce qu’il n’a pas pu dire auparavant.
Le poème de Niemöller a connu diverses interprétations et de nombreuses adaptations. C’est une histoire de courage moral qui dépasse les barrières du temps et de l’espace, le message de Martin Niemöller est pour ainsi dire universel. Elle est le rappel que l’indifférence peut engendrer une liberté de penser et d’agir d’autant plus limitée. Nous pouvons percevoir cette citation comme un avertissement : la prochaine fois, lorsque notre tour viendra-t-il de se faire arrêter ?
Entre la tragédie de Dachau et nos débats d’aujourd’hui, la citation de Niemöller reste d’une pertinence rare. Ainsi, elle a inspiré une chanson poignante qui fut diffusée dans le film « Le Joli Mai » en 1962 et interprété avec un touchant détachement par Jean-Claude Brialy. Le lien YouTube ci-dessous vous permettra d’écouter cette chanson profondément réfléchie inspirée de l’œuvre de Niemöller.
[Chanson de « Quand ils sont venus me chercher… » sur YouTube]
Souvenez-vous, chers lecteurs : ce n’est qu’une chanson, mais c’est aussi et surtout une mise en garde historique qui signale que la liberté de tous se bat de manière interdépendante. En défendant l’incapable, le malade, l’insolite, l’immigrant, l’autre, c’est notre propre liberté que nous protégeons. Surtout, saisissons cette leçon, et laissons de la place à l’action citoyenne, à la résilience et à l’humanité.
Quand ils sont venus chercher… Restez vigilants.
[promotion]
À vous désormais, réfléchissez à cet appel historique et interrogez-vous sur votre place et votre rôle dans les événements actuels. Sur ce, je m’arrête ici, car votre réflexion doit rester intacte et engagée. Poursuivez votre éducation personnelle, restez informés de l’actualité et partagez vos réflexions autour de vous. La transmission est une clé du changement, plus d’un point de vue est souvent plus enrichissant que de vivre le processus tout seul. C’est avec ces mots que je conclut ce billet de blog.
Bien à vous,
– [Votre Nom]
Sources pour plus d’informations :
156 vues au total, 1 aujourd'hui