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pourquoi trouve t on des crabes dans les moules ?

### Pourquoi trouve-t-on des crabes dans les moules ?

Chaque fois que vous préparez un fond de moules, avez-vous déjà remarqué la présence de ces petits crabes étranges, souvent appelés « crabe des moules » ou « crabe pois » ? La surprise peut être agréable quand le crabe est ingéré encore vivant, profitant de l’odeur du bouillon pour se déplacer. Autrefois, cela pouvait représenter une menace pour la santé, surtout avant qu’on ne prenne les mesures d’hygiène nécessaires dans l’industrie de l’huîtrerie. Mais comment ce phénomène se produit-il vraiment ? Que fait-on des crabes dans les moules ? Comment sont-ils gérés par l’industrie de la pêche et de la transformation ?

#### L’intriguant voyage du crabe des moules

Le petit crabe, dont le nom scientifique est *Pinnotheres pisum*, est un symphylote qui vit en symbiose au sein des bivalves, et plus particulièrement des moules. Lorsque le crabouille en âge de larve tombe le plus souvent sur un moule, il a la chance de trouver un abri parfait. Ces petits animaux sont également appelés “crabes-pois” dû à leur petite dimension généralement comparable à celle d’un petit pois. Ils peuvent croustiller entre vos dents lors de votre dégustation, ce qui signifie généralement qu’ils sont encore trop petits pour vous donner mal au cœur.

Le crabe entre souvent dans la moule lorsque celle-ci est ouverte pour se nourrir ou se réparer. Ces bivalves ont la faculté au naturel de s’ouvrir et de se fermer pour profiter de l’onde, absorber des particules de nourriture et aussi pour faire face aux prédateurs. Les larves de crabes ont donc une chance de pénétrer entre les deux valles de la moule pour profiter de cet abri.

#### Les étapes de la transformation

Il s’agit principalement d’un processus naturel, fort de plus de miroirs que le hasard pourrait l’expliquer. Les crabes sont généralement aussi petits que du pouce à la taille d’une noix. On trouve essentiellement des femelles et des juvéniles. Les mâles évitent cet environnement serré, préférant la mer à la vie dans une moule. Les femelles, elles, recherchent un habitat protégé pour se reproduire, et la coquille d’une moule est idéale.

#### L’issue incertaine de cette cohabitation

Il est rare de trouver plusieurs crabes dans une même moule. Dans la plupart des cas, il y a une seule femelle, tout comme pour les moules dans la nature, où on trouve le plus souvent une femelle et plusieurs mâles. Le destin de ces arbres célestes n’est pas toujours évident. On a constaté que dans certains cas, la moule peut les déguster.

Les moules peuvent en effet se nourrir de particules organiques présentes dans leur environnement, dont font partie des petits animaux intrusifs. Cependant, une bonne partie de ces crabes survivent en profitant de l’environnement confortable qu’offre le bivalve. Ils peuvent y rester pendant des années, absorbant parfois des restes de nourriture ou détritus.

#### Ce que dit l’industrie

Quand à la confection et la vente des moules, les crabes présent dans ces dernières sont normalement retirés avant leur mise sur le marché. Toutefois, comme dans les opérations manuelles, il est impossible d’éliminer en totalité l’espèce des crabes des moules. Le processus de sélection est un peu une question de chance, surtout lorsque l’on travaille à la main. Les processus de nettoyage peuvent éloigner la plupart des intrus.

#### Des petits poissons dans votre assiette

Il est assez difficile de s’empêcher de trouver quelques prédateurs dans la nourriture, que nous consommons. Or ces petits crabs peuvent être comestibles. Vous êtes curieux de savoir comment ils sont utilisés dans la préparation des moules ? Ils se trouvent généralement dans le fond des coquillages et peuvent être retirés avant de cuisiner les moules, ou bien consommés tels quels. Parfois, ils sont utilisés dans la cuisine pour ajouter une farce particulière dans certaines recettes.

#### Le cycle de la vie d’un Pinnothere

Le Pinnothere est un symbioçide, un terme qui désigne les organismes vivant au sein d’un autre genre, sans lui donner de détours mais en bénéficiant d’un abri sûr et de de nombreuses possibilités de nourriture. Son cycle de vie est donc intimement lié à celui du bivalve qui l’abrite. La femelle crabe y pond de nombreux œufs qui se développent rapidement en larves vivant en liberté dans l’eau de mer. Les larves ont une courte vie au cours de laquelle elles choisissent leur partenaire ou leur habitat pour les années à venir. Pour la plupart, elles choisissent la maison familiale d’une moule dont elles passeront le reste de leur vie. Les mâles, eux, ne restent pas et poursuivent un mode de vie solitaire, se nourrissant parfois des restes de nourriture que la moule n’a pas absorbées.

En somme, trouver un petit crabe dans une moule n’est pas une mauvaise chose du tout. En raison de son habitat, ces minuscules animaux offrent une saveur unique et enrichissant la préparation des moules. Ils font même partie du cadre de travail des pêcheurs qui les considèrent parfois comme un signe de qualité des bivalves qu’ils exploitent. En effet, la présence d’un crabe dans une moule est souvent un signe que celle-ci est fraîche et est arrivée rapidement sur votre assiette, à l’avantage des goûts attirés par cette saveur inhabituelle. Alors, la prochaine fois que vous découvrez un crabe dans votre assiette de moules, souvenez-vous que c’est un gâchis de ne pas profiter de cette chose remarquable qui se produit sous vase marin !

#### Conclusion

En bref, la présence de crabes dans les moules n’est ni un accident, ni une maladresse de l’industrie. Ce phénomène naturel, même surprenant, peut être profité de sous forme de délicatise qui ajoute une touche de surprise à un plat traditionnel. En appréciant la faune marine présente dans nos assiettes, nous rappelons notre rapport étroit avec la nature et notre dépendance envers elle pour ce que nous mangeons. Les moules sont naturellement marquées par une petite communauté sous-marine, partagée par une symbiose subtile et fascinante entre un bivalve et un petit araknisien. Il s’agit surtout d’un accroissement de conscience et d’une appréciation de ce qui se cache dans nos plats.

Bonne dégustation !