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pourquoi pour les néoclassiques la monnaie est-elle un voile ?

**Pourquoi la monnaie est-elle un voile pour les néoclassiques ?**

La monnaie, cet objet omniprésent dans notre vie quotidienne, est-elle vraiment plus qu’un simple outil de facilitation des échanges ? Selon les économistes classiques et néoclassiques, la réponse est catégorique : la monnaie est un voile qui recouvre l’économie réelle, n’exerçant aucun effet significatif sur la production et l’offre. Dans cet article, nous allons explorer les fondements de cette théorie et comprendre pourquoi la monnaie est considérée comme un simple instrument neutre par les enfants de l’école néoclassique.

Pour Jean-Baptiste Say, économiste français du XVIIIe siècle, la monnaie n’est qu’un voile qui recouvre un troc. Selon sa célèbre loi, les produits s’échangent contre d’autres produits, et l’offre crée sa propre demande. Il estime que la monnaie n’a pas d’influence sur l’économie réelle, mais plutôt est utilisée pour faciliter les échanges et éviter le troc.

Cette approche dichotomique, qui sépare la fonction des prix relatifs de celle de la détermination du niveau des prix, a été adoptée par les économistes classiques et néoclassiques tels que Say, David Ricardo et Alfred Marshall. Selon cette vision, la monnaie détermine le niveau général des prix, mais sans influencer la sphère réelle de production et d’offre.

Des années plus tard, les économistes monétaristes telles que Milton Friedman et Friedrich Hayek ont repris et développé cette théorie en introduisant l’idée de la théorie quantitative de la monnaie. Selon cette théorie, si la quantité de monnaie en circulation est augmentée, la demande globale augmente également, ce qui entraîne une augmentation du niveau des prix.

Mais qu’en est-il de l’utilité de la monnaie ? Pour les néoclassiques, la valeur des biens ne dépend pas de leur utilité globale, mais de la chance qu’a un agent économique de se les procurer. L’utilité marginale, c’est-à-dire l’utilité qu’apporte la dernière unité consommée, est elle-même décroissante. Ainsi, c’est toute l’analyse néoclassique qui dérive d’une étude à la marge des phénomènes économiques.

En conclusion, la monnaie est considérée comme un voile par les économistes classiques et néoclassiques car elle n’exerce pas d’influence significative sur la production et l’offre, mais plutôt est utilisée pour faciliter les échanges et éviter le troc. Mais pour les défenseurs de la théorie de l’utilité marginale, la valeur des biens dépend de la chance qu’a un agent économique de se les procurer, et non de leur utilité globale. Dans les deux cas, la monnaie est considérée comme un simple instrument neutre qui n’interfère pas avec les échanges économiques.

**Références**

* La Monnaie un voile ? – 1769 Mots | Etudier
* Théorie de la monnaie | Le monde politique
* La Monnaie n’est-elle qu’un voile – Pimido
* Les Théories monétaires – Ecossimo
* La Monnaie est un voile – Trends-Tendances – l’actualité …
* Il y a quoi sur la conception classique et néoclassique de la monnaie
* Jean-Baptiste Say | economie.gouv.fr
* École néoclassique — Wikipédia
* Néo-classiques | Le monde politique
* Du keynésianisme au libertarianisme. La place de la monnaie …