Description

pourquoi marseille s’appelle la cité phocéenne ?

**Pourquoi Marseille est-elle appelée la « cité phocéenne » ?**

**Une histoire ancienne, un héritage millénaire**

Imaginez l’année **-600**, des siècles avant l’avènement du Christ. Sur les rives méditerranéennes, un groupe de marins grecs descend d’un bateau, décidé à fonder une nouvelle colonie. Ces hommes viennent de la cité grecque de **Phocée**, située en Asie Mineure (aujourd’hui la Turquie). Ils fuient les invasions perses, à la recherche de terre nouvelle pour préserver leur culture. Ce n’est pas un hasard : ce territoire, qui deviendra Marseille, est choisie pour son **port naturel idéal** et son **situation commerciale stratégique**. C’est ainsi que naît **Massalia**, la première colonie grecque de Provence. Aujourd’hui encore, Marseille porte fièrement le nom de « **cité phocéenne** », un clin d’œil à ses origines lointaines. Alors, quel est le secret de ce sobriquet aussi ancien que fascinant ?

**Phocée, le berceau des origines**

La designation renvoie directement à la ville de **Phocée**, la mère patrie des fondateurs. Phocée, en langue grecque *Phokeion*, était une cité-état prospère connue pour son art, sa démocratie embryonnaire, et son expertise nautique. En se référant à Marseille comme une « cité phocéenne », on célèbre donc **l’ancrage grec** de la ville. Ces colons grecs, nommés *les Phocéens*, apportèrent avec eux les valeurs grecques : commerce, échanges culturels, et même des institutions politiques innovantes.

La **fondation de Massalia** n’a pas été sans heurts. La légende raconte qu’ils convinrent avec un chef ligurien, **Segeste**, qui cède une partie de son territoire en échange du mariage de sa fille. Cet événement mythique illustre le mélange des cultures, fondation d’une identité unique entre occident et orient.

**Un héritage qui perdure**

Malgré les siècles, le lien à ses racines grecques reste vivace. Même sous domination romaine, le nom grec évolua mais persista : *Massalia* devint **Massilia** sous les Romains, puis **Marseille** en français. La toponymie reflète donc une histoire mouvementée mais un attachement durable à son origine.

Marseille gagna en puissance grâce au commerce, devenant un carrefour méditerranéen, un port qui unissait le Nord et le Sud de la Méditerranée. Les Grecs de Phocée y implantèrent des techniques agricoles (comme l’olivier), des arts, et même des traditions, comme le culte d’Héra ou d’Héraklès. Ces éléments ont imprégné la vie culturelle de Marseille, qui garde une âme méditerranéenne bien plus proche de la Grèce ancienne qu’un simple port marchand.

**La cité phocéenne, une fierté contemporaine**

La dénomination « cité phocéenne » n’est pas un lointain souvenir. Aujourd’hui, Marseille assume ce surnom en le portant comme un **étendard d’ouverture sur le monde**. Ses habitants, les “**Marseillais**,“ le célèbrent à travers :
– Des événements culturels (comme le festival de théâtre antique).
– Des institutions (le musée d’Histoire de Marseille avec des artefacts grecs).
– Des expressions populaires, comme le surnom “Phocéenne” utilisé dans les chansons ou les récits locaux.

Ce terme évoque aussi résistance et solidarité : Marseille, à l’origine, fut née des migrants… Un parallèle historique avec sa réputation actuelle, ville d’accueil et mosaïque de cultures.

**Plus qu’un nom, une identité**

En 2023, quand on appelle Marseille la « cité phocéenne », c’est aussi pour souligner son statut de **ville la plus vieille de France** (fondée en -600, elle devance Paris par des siècles). Ce titre lui a valu d’être souvent épinglée par les chefs d’Etat (comme Emmanuel Macron lors de sa visite officielle), rappelant son rôle historique.

A travers les siècles, malgré les dominations romaine, puis française, les Marseillais ont entretenu ce fil d’Ariane avec leur passé lointain. Les **noms de quartiers** comme le *Panier* (lieu d’origine de la colonie) ou des festivals comme le **Festival de Marseille** rappellent ce riche héritage.

**Conclusion : une fierté ancrée dans le sable de ses plages**

Marseille est bien plus qu’une ville méditerranéenne. Chaque habitant, flânant près du Vieux-Port ou s’émerveillant devant le site de Saint-Jean-de-Luz (un ancien site grec), porte en lui l’héritage des Phocéens. Le titre de « cité phocéenne » est une invitation au voyage dans le temps, à redécouvrir comment une poignée de colons ont façonné une cité qui continue de vibrer avec 2 600 ans d’histoire.

Prochaine fois que vous marchez sur le bord de mer, sachez que sous vos pas, il y a des grains de sable mêlées à l’esprit viking, romain, et… grec antique. La cité phocéenne est celle qui a résisté au temps, restant un pont entre Orient et Occident, un symbole de résilience et de diversité. Et cela, ça mérite bien qu’on lui rende hommage après deux millénaires !

**Partagez-vous ce lien filial avec le passé ? Les racines grecques sont-elles perçues dans la culture marseillaise aujourd’hui ? Partagez vos opinions en commentaire !**

*Parole d’experts* :
> « Marseille, c’est le lien entre toutes les civilisations », rappelait un ancien guide pour les passionnés d’Histoire.

Allez visiter ses secrets… et écoutez peut-être les souffles des marins phocéens !