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pourquoi les clowns font peur ?

### Pourquoi les clowns font-ils si peur ? Le mystère décrypté

Les clowns, ces joyeux et colorés personnages de fête, sont souvent associés à la gaieté et au bonheur. Pourtant, beaucoup d’entre nous se trouvent malgré tout à l’affût dans le train à croiser l’un d’eux, tout en se demandant pourquoi ces personnages qui devraient amuser peuvent susciter une telle peur. Daignons plonger dans ce mystère très répandu appelé coulrophobie, la peur des clowns.

#### La vallée de l’étrange : récipiente de l’effroi

Lorsqu’un clown s’approche de nous, une foule de questions défilent dans nos esprits. Depuis quand a-t-il vu un humanoïde avec un visage déformé, des cheveux stylisés et un maquillage aussi intense ? Cette figure déroutante, entre une personne et un objet, se situe dans ce qu’on appelle la « vallée de l’étrange ». D’après une étude scientifique, cette zone est inhabituelle : notre cerveau analyse constamment les visages et des signaux sociaux des êtres humains. Un visage défiguré peut donc être interprété comme celui d’un objet résiduellement humain, créant une certaine inquiétude.

#### La coulrophobie : une peur universelle ?

Selon l’organisation américaine « The National Center for Phobias and Anxiety Disorders, » environ 80% des adultes ont une peur émotionnelle des clowns et environ 2% ont une peur extrême ou proprement phobique des clowns. C’est un phénomène récurrent à travers le monde : dans une certaine proportion des cas, les clowns ont de l’effet sur notre corps littéralement. Ce trouble phobique est appelé coulrophobie. N’importe quel clown peut déclencher une réaction d’effroi, indépendamment de son apparence car les manifestations de la coulrophobie varient beaucoup en intensité.

#### Le spectateur voyant le spectateur

Cette peur pourrait également être liée à cette caractéristique unique des clowns : ils utilisent toujours une mise en scène pour masquer leur identité vraie. En réalité, rien ne confirme qu’il s’agit d’une personne derrière ce masque. Cette situation renforce cette idée troublante de non-communication.

La coulrophobie a également des origines culturelles spécifiques. En effet, notre créativité et notre imagination sont influencées par notre environnement : les films, les jeux vidéo et les nouvelles font souvent référence aux clowns comme des monstres. Par exemple, dans l’univers d’hobos et de déséquilibre de Tim Burton, le clown Coué lui-même se dévoile comme un personnage extrêmement névrosé et inquietant. Les trilogies de Stephen King comme « Doctor Sue » ou « Bill’s Grooves » incluent également des clowns qui sont des antagonistes terrifiants.

En outre, les blagues des clowns ont souvent la particularité d’être surtout insupportables pour les adultes. Souvenez-vous des « sourires » déformés, toujours figés et sans vie ? Certains attribuent cette non-réaction à la réalité à une mécanique psychologique appelée « théorie de la mémoire théâtrale ». Cette théorie suggère que les gens peuvent être plus susceptibles de ressentir une émotion lorsqu’elle correspond à un événement que nous avons vu ou entendu dans le passé.

#### La loi de l’horreur universelle : l’univers des clowns

Une autre théorie souligné par les experts en psychologie, suggère que notre peur des clowns découle d’une réaction mentale liée à la loi de l’horreur universelle. Cette loi stipule qu’un visage déformé peut provoquer une réaction psychologique négative chez toute personne, quelle que soit sa culture. Les clowns, avec leur silhouette grotesque et leur maquillage, soulignent un aspect perturbant de notre expérience naturelle de la peur.

#### Des exemples célèbres : du cinéma à la réalité

Il est démontré qu’une partie importante de notre peur envers les clowns provient de films célèbres. Une série de films, comme « It » ou « American Psycho », ont associé les clowns à la cruauté et à la violence. Ces scènes sont enregistrées dans nos mémoires et sont réactivées à la vue de tout clown, même inoffensif.

#### La réaction de notre cerveau : une défense instinctive?

Quant à nos réactions physiologiques face aux clowns, elles se produisent en deux étapes. D’abord, notre corps reçoit une information perturbante : un clown déguisé. Ensuite, des mécanismes de défense sont lancés dans nos cerveaux. Les recherches de Rami Nader, un psychologue canadien, suggèrent que cette peur est alimentée par le fait que les clowns portent un masque et sont déguisés, cachant ainsi leur vraie identité. Notre cerveau s’inquiète alors de savoir qui est cette personne, d’où des idées effrayantes.

Telle est la complexité de notre relation avec les clowns. Nous devrions les voir comme des créatures colorées et animées de vie qui font rire nos enfants. Mais au lieu de cela, nous les voyons parfois comme des êtres inquiétants et dangereux. La coulrophobie n’est pas une peur sans raison et va bien au-delà des films et des caractéristiques physiques des clowns.

En somme, bien que les clowns puissent être associés au rire et à la joie, leur apparence inquiante peut provoquer des réactions plus complexes. Les réponses que donnent nos cerveaux en réaction à ce personnage pittoresque sont souvent une combinaison d’émotions contradictoires, à partir d’événements imprévisibles et de figures grotesques déguisées qui masquent leur véritable identité.

Dans cette période où les clowns sont omniprésents – que ce soit au cirque, dans les films d’horreur ou même sur les rues -, il est tout à fait possible de se sentir observé par ces personnages colorés. Mais la coulrophobie va bien au-delà de l’apparition inattendue d’un clown : elle est ressentie par des millions de personnes de toutes âges et de tous horizons.

Dans le monde souvent effrayant qui nous entoure, les clowns peuvent être une réminiscence de l’innocence perdue et du rire contagieux de l’enfance. Que dis-je… Quand les choses ne vont pas trop dans le sens de la fantaisie, ils peuvent aussi devenir une menace pour certains d’entre nous. En réalité, ce qui instille de la peur dans notre conscience de l’Être est notre interprétation du monde qui nous entoure, et ce, conditionnée par nos expériences personnelles et nos explications psychologiques.

Quelle qu’en soit la cause, la peur des clowns démontre l’impact subtil que peuvent avoir les représentations culturelles sur nos réactions émotionnelles. Quand ces fantasmes sombres et déformés se mêlent aux souvenirs de l’enfance et aux films d’horreur, ils peuvent donner naissance à une véritable peur des clowns.

En définitive, bien que nous ayons appelé cela une coulrophobie, pourrait-on dire que ce n’est ni plus ni moins qu’une peur de l’inconnu et des perceptions que nous avons de ce que nous ne comprenons pas ? Rien n’est jamais simple dans la relation entre l’homme et les clowns, qui semblent être les gardiens secrets de cette dichotomie : ils semblent incarner à la fois le bonheur et la douleur, l’innocence et la cruauté.

Pour terminer, est-ce que vos souvenirs d’enfance avec des clowns pétulants et colorés ne se sont-ils pas transformés en un univers de peur ? Ou est-ce que vous pouvez toujours vous amuser devant une salle de cirque ? Dans tous les cas, la coulrophobie est un phénomène complexe et fascinant qui repose sur de multiples facteurs.

### À vous : avez-vous déjà été terrifié par la vue d’un clown ? Partagez vos anecdotes dans les commentaires !