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ou sont partis les compagnons ?

### Où sont partis les compagnons ?

**Par les murs de ma mémoire, échappent des souvenirs**

Dans ma maison, silencieuses sentinelles, les quatre murs gardent leurs secrets et leur tristesse. Oui, ils témoignent de l’absence, d’une présence disparue. Des chansons qui résonnaient autrefois dans ces murs semblent s’évanouir avec les derniers rires de ceux qui, naguère, y régnèrent. Où sont partis ces compagnons, ces amis précieux ? N’était-ce pas hier qu’ils chantaient et riaient aux éclats ?

Dans ces coins de vie qui semblent de plus en plus vides, où sont partis ces êtres tant aimés ? Aujourd’hui, dans chaque recoin de l’appartement, la nostalgie prend racine. Leurs rires ont disparu, leurs chansons ne résonnent plus. Cela nous laisse perpétuellement à la recherche de ce qui était autrefois présent.

Un jour, alors que le soleil se couchait sur ces lieux, la mélancolie m’a envahi. J’ai pris la décision de remettre les paroles de Georges Moustaki en musique dans mon cœur, un refrain qui évoque mon propre sentiment de solitude :

« Où sont partis les compagnons Avec leurs rires et leurs chansons ? Parfois, des larmes viennent abreuver L’herbe brûlée du souvenir Mais quel soleil pourra-t-il réchauffer Les jours enfuis ou à venir ? Les quatre murs de sa maison N’abritent que l’absence Où sont partis les compagnons Avec leurs rires et leurs chansons ? »

### Imaginons ensemble d’autres registres pour « compagnon »

Mais que signifie « compagnon », à part ce qui pour les uns est synonyme d’amitié et de joie ?

**Ou sont passés les Compagnons, en tant que valeur traditionnelle ?**

La notion de compagnonnage renvoie au compagnonnage littéraire. Un compagnon est, en effet, l’un des compagnons d’Augustin Thierry. Ces apprentis historiens voyageaient pour écrire l’histoire de tous les pays européens dans la révolte de 1848.

**Ou sont passés les Mauvais Compagnons de loges maçonniques ?**

Le compagnonnage maçonnique est riche en symbolisme. À la suite des stades initiatiques, les Compagnons se trouvent au troisième stade des Compagnons maçons, le « troisième degré », considéré comme terminal dans les Compagnons logiques. On peut noter qu’ils entrent alors dans la fraternité des Compagnons de Loges maçonniques tout en célébrant l’histoire franc-maçonne, notamment en évoquant l’histoire de Hiram.

**Ou sont passés les Compagnons du Tour de France ?**

Les Compagnons du Devoir ont été fondés dans le but d’élargir la connaissance et l’apprentissage des métiers traditionnels en France. Un grand voyage en compagnie des autres fut une partie intégrante de la formation des Compagnons du Tour de France.

**Ou sont passés les Compagnons de la Libération ?**

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Ordre des Compagnons de la Libération a été recomposé pour honorer ceux qui ont participé à la résistance en France. Ces Compagnons sont une source d’inspiration pour ceux qui veulent faire une véritable différence dans le monde.

### Des rires résonnent des chapitres clos des chansons

Quand il s’agit de la musique, on trouve souvent une réminiscence du temps où la musique était différente. Ceux qui aimaient les Compagnons de la chanson, groupe lyrique créé en 1965 par Franck Moine et Jean Ferrat, retiennent avec nostalgie les uns après les autres les noms de ceux qui ont disparu au fil des ans : Jean Ferrat, Fred Mellah, Michel Vaucaire, René Blanc, Michel Fugain…

Ces compagnons sont aussi bien connus pour leurs chansons qu’après l’impact qu’ils ont eu sur une génération. Après la mort de Fred Mellah en 2019 et de Jean Ferrat en 2021, on a sans doute été tenté de préjuger de la disparition de la voix musicale des Compagnons de la Chanson, mais il serait une injustice d’écrire cette histoire à la fin de chapitre.

La nouvelle génération de Compagnons de Chanson continue à se faire, à vouloir garder vivantes ces valeurs de camaraderie et de partage. Ils participent activement à la mémoire de leurs prédécesseurs en créant de nouvelles musiques et en apportant une nouvelle réverbération à leurs visages disparus.

### Échos de la nostalgie dans nos vies quotidiennes

Que nous sommes des maçons, des Compagnons du Devoir, des historiens, des résistants, des musiciens ou des simples citoyens, ces phrases me font vibrer. Elles évoquent le passage du temps, le deuil de la jeunesse passée, et l’insouciance d’hier qui semble inaccessible aujourd’hui.

**En somme, quelle que soit l’interprétation, cette question suscite une multitude d’émotions :**

– **Les Compagnons**, c’est l’amitié sincère et durable, c’est la camaraderie qui s’y est forgée dans les ateliers ou les tranchées.
– **Ceux qui sont partis**, c’est l’inconvénient du passage du temps, de la mort, de l’avancée de la vie.
– **Mais aussi ceux qui sont encore présents**, qui choisissent de porter l’esprit de ces prédecesseurs à travers l’histoire, l’art et la vie quotidienne.

Nous sommes tous, un jour ou l’autre, condamnés à faire face à cette réalité : nous perdons des êtres chers, des moments précieux, de la culture. Mais de ces pertes, naissent aussi des histoires, des souvenirs précieux, des étapes de notre vie. Comme le dit Georges Moustaki, des larmes viennent abreuver l’herbe brûlée des souvenirs, mais ces souvenirs restent gardés dans notre souvenir empreint de regrets et d’amour.

À travers ces diverses interprétations de « compagnon », on se rend compte que ce terme occupe une place importante dans notre histoire, qu’il soit culturelle, historique ou même maçonnique. Chaque interprétation apporte sa touche d’émotion, retrouvant ce qui fait vibrer notre âme en évoquant l’humanité, la nostalgie, la réflexion sur le temps qui passe et notre place dans ce monde.

Où sont partis nos compagnons ? Dans le cher souvenir qui imprime en nous l’empreinte de leurs rires et de leurs chansons. La vraie réponse peut être que les compagnons ne sont jamais vraiment partis si leurs souvenirs et leur héritage demeurent gravés dans nos cœurs. Et puis, les compagnons ont aussi une autre vie dans nos cœurs, une vie continuée dans nos conversations et nos actions. Un compagnon est toujours là, au cœur de nos souvenirs, tant nous le souhaitons.

### Conclusion

La question « Où sont partis les compagnons ? » rend donc compte de notre humanité : l’acceptation de l’absence, comme la reconnaissance des relations significatives. Que ce soit dans la musique, l’histoire ou la culture, « nos compagnons » restent présents, en nous tiraillant le cœur et en restant gravés dans nos esprits par des moments précieux partagés ensemble. Les poètes, les historiens, les musiciens et les individus ordinaires ont tous essayé de répondre à cette question par le biais de leurs propres expériences. Et peut-être que la meilleure réponse à cette question, c’est de continuer à honorer leur mémoire et à continuer à chanter leurs chansons, avec ceux qui restent et ceux qui reviennent de loin pour les entendre.

Ça ne fait aucun doute, l’absence de nos compagnons laisse sa marque sur nous. Mais avec chaque jour qui passe, ces marques de vie sont gravées dans notre âme et dans nos souvenirs. Et pourtant, malgré cette présence constante de la nostalgie, l’espoir reste vif. Nous attendons, espoir incolore, que les compagnons rentrent à la maison, que leur rire résonne à nouveau entre les quatre murs de notre vie.

Parfois, dans la vie, les compagnons peuvent s’évanouir, mais ils restent gravés dans nos esprits et dans nos cœurs, comme ceux de la chanson de Georges Moustaki. Et puis, même si le soleil ne pourra jamais réchauffer les jours écoulés, il peut éclairer et réchauffer de nouvelles possibilités, nouvelles amis et nouveaux compagnons.