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le monde quoi qu’il en coute ?

### Le Monde « Quoi Qu’il En Coûte » ? Fini, Mais Pas Sans Controverse

Dans un discours récent devant les patrons de la MEDEF, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a prononcé une déclaration qui pourrait marquer un tournant majeur pour la politique économique de la France : « le quoi qu’il en coûte, c’est fini ». Cette affirmation vient après près d’un an et demi de gouvernance guidée par cette devise courageuse qui avait littéralement tout enlevé pour préserver l’équilibre économique français face à la crise sanitaire.

#### Une Politique Qui a Costumé

Depuis le début de la pandémie en mars 2020, l’économie française a été confrontée à des défis historiques. Face à l’arrêt général des activités commerciales pour éviter la propagation du virus, l’État a fait preuve d’une volonté inégalée pour maintenir les entreprises en activité et sécuriser les emplois. L’engagement dans cette lutte a été omniprésent à travers le célèbre slogan « quoi qu’il en coûte », souscrit par le président Emmanuel Macron et sa team.

Bruno Le Maire, lors d’une conférence récente devant une délégation de patrons français, a déclaré que cette période est terminée. Les perspectives de croissance économique attendues (6% en 2021) ont permis quelques minutes de respiration pour l’économie, mais aussi un soulagement budgétaire important pour le gouvernement.

#### Les Héritiers du « Quoi Qu’il En Coûte »

Peu de secteurs ont été épargnés par la crise sanitaire, notamment culture et tourisme. Ces secteurs affectés ont fini par être soulagés par l’argent public alloué, alors que les indépendants ont souvent été déçus par des mesures plus limitées.

Un débat est en cours sur la façon dont ces mesures ponctuelles peuvent être transformées en soutien durable pour aider à faire face à de futures incertitudes. Les défenseurs de ce soutien disent que les fonds sont nécessaires pour que ces activités puissent se remettre sur pied après deux années difficiles.

#### Le Cout Des Dépenses

Le coût de cette stratégie a été d’environ 186 milliards d’euros, surtout alloués aux plans de relance à travers la Banque centrale européenne via des prêts à long terme en nature (TLT). Des milliers de milliards supplémentaires ont été dépensés à travers le monde pour préserver l’emploi et maintenir l’économie en activité.

Bien que cette stratégie ait permis de préserver l’économie française en période de crise, les défenseurs du système économique français questionnent désormais sur l’impact à long terme de ces dépenses massives. Puisqu’en 2019 le déficit de la France était de 2,3% du PIB, le revenu de ces dépenses pourrait être déterminant pour la santé économique à moyen terme.

#### De La Doctrine De Crise au Palais De L’Elysée

Le terme « quoi qu’il en coûte » s’est installé au sommet du gouvernement français. Il était devenu une mantra politique, utilisée par Emmanuel Macron dès les débuts de la crise. Bien que l’expression ait été très appréciée par de nombreux secteurs d’activité, elle a également été contestée par les opposants de l’administration. Selon eux, le coût de cette politique et son impact sur la dette publique est trop élevé.

#### Un Modèle European ?

Il est important de noter que la France n’est pas la seule à avoir utilisé cette stratégie. D’autres pays européens ont subventionné leurs entreprises avec des sommes comparables ou supérieures. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont coûté chaque mois des centaines de milliards pour aider leurs entreprises et leurs travailleurs dans la poursuite du contrôle de la crise sanitaire. Cependant, le coût final de chaque plan de relance est difficile à quantifier avec précision.

#### Un Enjeu Politique et Économique

La mise fin au quoi qu’il en coûte soulève aussi des questions politiques. Qui payera cette facture ? Quand ? Et combien de personnes subiront les conséquences économiques de cette stratégie? Ces interrogations alimentent un débat public intense, mêlant économie, politique et morale.

#### Une Nouvelle Approche ?

Il est difficile de ne pas se demander si cette nouvelle approche économique sera plus durable et fiable. Les économistes se posent la question de savoir si cette stratégie couteuse aurait pu être évitée et, si oui, comment. Le gouvernement français s’est souvent montré résolu à tout pour soutenir son économie, de manière rapide et massive. Mais le coût en termes de dette va-t-il être un fardeau pour les générations futures ?

#### Conclusion

En résumé, le « quoi qu’il en coûte » marque le début d’une nouvelle ère économique en France. Il représente à la fois une situation exceptionnelle et un effort de mise en œuvre de la politique budgétaire par des mesures exceptionnelles. Le gouvernement français s’est exprimé clairement : la politique économique revêt à présent une nouvelle forme, orientée vers une solidarité plus durable et plus cohérente. Mais nous sommes loin d’être sortis de la crise. Aujourd’hui, face à une perspective de croissance économique prometteuse, le gouvernement devra naviguer prudemment pour maintenir cette croissance tout en évitant les conséquences potentiellement désastreuses de ces investissements massifs.

Dans la finale du spectacle économique français, ces questions ne disparaîtront pas. Chaque secteur, chaque industrie et chaque citoyen continuera à réfléchir, à débatre et à s’affronter pour une place dans le nouvel ordre économique qui se dessine. Il est grandement possible que la fin du « quoi qu’il en coûte » symbolise en grande partie non seulement le passage à une nouvelle approche économique mais aussi le début d’une nouvelle page pour la France.