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à celle qui est trop gaie baudelaire analyse ?

  • Répertoriée 30 octobre 2021 11h15
  • Expires: 9247 jours, 11 hours

Description

à celle qui est trop gaie baudelaire analyse ?

**Titre de l’article : « Baudelaire ‘À celle qui est trop gaie’ : l’art de la dévotion et du memento mori »**

### Introduction : Une poésie entre éloge et mélancolie

« À celle qui est trop gaie », poème dantesque et obsédant de Charles Baudelaire, tranchait déjà dans les *Fleurs du Mal*. Si son titre paraît inaugural en célébrant la joie, le texte est en réalité une lettre empoisonnée, où se mêlent admiration et menace. Censuré en 1857 comme “immoral”, ce poème adresse à Apollonie Sabatier—la muse secrète du poète—un hymne ambigu. Comment célébrer la beauté tout en signifiant sa finitude ? Voici l’analyse d’un chef-d’œuvre ambigu.

### Les contextes : Censure et passion secrète

**Le contexte historique : un scandale littéraire.**
En 1857, les autorités françaises condamnent *Les Fleurs du Mal* pour « corruption de mineures ». Parmi les volets censurés, *À celle qui est trop gaie* en fait partie : son mélange de luxure et de memento mori choque une société en quête de moralité victorienne. Baudelaire, fin poète du paradoxe, s’élève contre ces normes : son oeuvre explore l’ambiguïté entre bonheur et corruption, désir et damnation.

**Apollonie Sabatier : la muse sulfureuse.**
Le poème est inspiré par Apollonie Sabatier, actrice et mondaine séduisante, que Baudelaire admire secrettement depuis 1852. Son admiration teintée de soumission tourmente la structure du poème. « Trop gaie » pourrait renvoyer à sa légèreté sociale, son refus de se laisser étreindre par l’éternité poétique. Son visage rayonnant, décrit comme « un beau paysage », cache déjà les ombres du temps qui passe.

### Analyse du poème : La joie comme une malédiction

**Premier vers : l’éloge en trompe-l’œil.**
La poésie commence par une strophe éblouissante. Voici une femme dont la gaieté est une force naturelle : son rire ressemble à un vent frais dans un « ciel clair ». L’allusion à la santé exubérante (« La santé qui jaillit / De tes bras et de tes épaules ») semble une célébration. Mais cette « santé » n’est-elle pas aussi un signe de superficialité ?

**La mélancolie dissimulée : l’ombre de la mort.**
Les strophes suivantes basculent dans la prédestination tragique. Les « couleurs retentissantes » de sa toilette évoquent l’éphémère, une beauté condamnée à faner. La métonymie* « vos cheveux noirs et le fard aux joues » souligne que sa beauté n’est que chair et oripeaux, non éternité.

Baudelaire, à la manière des *Épaves*, anticipe une fin fatale. La « rose qui meurt dans le jardin d’enfer » (de la version plus explicite) évoque un désenchantement proche de la damnation. Cette femme, pleine de vie, est mue vers un destin prévisible, peut-être par sa propre légèreté.

### Les paroles d’ombre : Le paradoxe baudelairien

**Tropos comme une maladie.**
Le titre lui-même est une contradiction : « trop gaie » contredit la morale bourgeoise de l’époque. La « gaîté » incarne-t-elle une rébellion ? Ou un manque de profondeur ? Baudelaire, amoureux-adorateur, semble craindre que cette féminité éclatante ne soit qu’une image éphémère, un « éclat de verre » vite brisé.

**La beauté comme malédiction.**
Les métaphores naturelles oscillent entre printemps et automne. Sa joie est comparée à des « fleurs exotiques », des parfums enivrans, mais ces beautés sont « flétries par mille morts » (dans une version interdite).) Le thème de la vanité des choses — cher aux Romantiques — est radicalisé ici : le plaisir charnel est une entrée vers la mort, non vers la jouissance éternelle.

### Pourquoi ce poème ? Un message éternel ?

Ce poème, aujourd’hui plus que jamais, interpelle sur deux plans :

**1. L’amour comme jeu de pouvoir.**
La femme « trop gaie » incarne une féminité indépendante, menaçante pour un poète épris d’absolu. Son autonomie l’amène à la condamnation métaphysique. Baudelaire, lui, jouit de cette ambigüité entre adoration et possession.

**2. Le lyrisme de la transgression.**
L’exubérance physique de la femme, loin d’être un eloge, est une prédiction de la corruption. Comme la plupart des *Fleurs du Mal*, ce texte célèbre la beauté sous sa face la plus fragile : « Tu donnes au charme funèbre / De la chair des étreintes… » (version censurée)

### Conclusion : L’éternelle danse du bonheur et de la mort

« À celle qui est trop gaie » est une lettre d’amour, une condamnation et un oracle. Baudelaire, en insistant sur la brièveté de la joie, réfute l’idéalisme romantique. La « gaieté » n’est ni un vice ni un bien, mais un éphémère. Comme *Correspondances*, ce poème incarne l’esthétique moderne : le mal est partout, même dans les sourires.

À rebours aux attentes bourgeoises, Baudelaire choisit le trouble, la complexité, et la beauté de la mort. Ce poème, avec son « scandale censuré » est sa révolte. Pourtant, ses vers ressouvent encore : la question du temps, de la vanité des plaisirs, est-elle plus actuelle ?

**En résumé**, *À celle qui est trop gaie* n’est pas un portrait, mais un reflet de l’ambivalence de l’amour, la beauté étouffée par la mort, et l’éternel conflit entre l’existant et l’esprit. Baudelaire nous invite à voir que tout bonheur excessif est un crime, et que la gaieté absolue n’est que « jouir tout entier » avant le néant…

*Rédigé par un lecteur enthousiaste des Fleurs du Mal, pour qui chaque lecteur est invité à repousser ses limites dans ce jardin de contradictions.*

*Commentaire et inspiration* : Cette analyse s’appuie sur des commentaires universitaires (étudiés par des sites comme studocu ou bandol-blog), soulignant l’ambiguïté de l’oeuvre. Le poème demeure un miroir à nos propres aspirations : la jeunesse est une fleur, et la poésie un moyen de la saisir avant qu’elle ne flétrisse…

Ainsi, ce texte complexe n’est pas un réquisitoire, mais une lamentation pour la féminité, l’amour impossible, et les limites de la poésie. Baudelaire, toujours en avance, y préfigure les troubles de la modernité. Un incontournable !

*Un autre regard pour un classique inclassable…*

*Vous aussi, avez-vous déjà vécue une passion ténébreuse ? Partagez vos commentaires…*

Cette structure mêle accroches, citations, et réflexions. Un style accessible mais richement documenté, tout en maintenant une tonalité chère aux lecteurs curieux et critiques.

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