Description

qu’est-ce que la langue inclusive ?

**Le langage inclusif : un outil pour l’égalité et l’inclusion**

En ces temps de mutation culturelle majeure et de prise de conscience sociale, des interrogations et des controverses ont émergé autour de certaines pratiques linguistiques visant à promouvoir une nouvelle forme de communication : le langage inclusif. Quel est le sens de cette démarche ? Est-elle réellement pertinente et nécessaire ? Découvrons tout ce qu’il convient de savoir sur le sujet.

### L’égalité de genre au cœur du langage inclusif

En dépit des avancées en matière d’égalité et de lutte contre les préjugés, la langue que nous utilisons part et dure encore des stéréotypes. La langue a donc le pouvoir d’influencer les mentalités et, à l’inverse, l’évolution des mentalités influence la langue. C’est le principe fondamental du langage inclusif. Inspiré par plusieurs courants de pensée qui placent l’égalité de genre et d’orientation sexuelle au cœur de leurs attentes, ce langage cherche à faire taire les préjugés et les stéréotypes par l’élimination des formulations qui évoquent une supériorité, une invisibilité ou une indifférence envers une personne ou une communauté en particulier.

### Des règles plus flexibles et inclusives

La pratique du langage inclusif, aussi appelée « écriture inclusive », a pour objectif d’établir un équilibre entre l’usage exclusif de mots masculins et féminins pour décrire un groupe mixte. Par exemple, le terme « confrères » est parfois remplacé par « confrères et consœurs » ou par « confrères et ses » et l’emploi de « le/la » et d’aperçus de pronoms déterminants comme « iel » pour désigner indifféremment un homme ou une femme.

Certains pourront penser que des formulations pourtant neutres comme « l’employé » ou « le professeur » s’appliquent à tout le monde. Cependant, ces formulations peuvent parfois renforcer l’idée erronée selon laquelle toute personne qui occupe ces rôles est nécessairement un homme. La révolution inclusiviste du langage cherche donc à inverser cette tendance en garantissant que les femmes ne soient pas exclues des descriptions et des rapports au genre.

### L’écriture inclusive en pratique

Le passage à l’écriture inclusive implique l’utilisation de ponctuations spécifiques, par exemple, l’emploi de virgules, des points de suspension, d’apostrophes et des parenthèses pour englober les deux sexes: « les auteur(e)s », « s’applique.t.s ». Le pronom neutre ‘iel’ reste une alternative pour remplacer « il » ou « elle ».

Avec ces nouvelles règles, il y a certainement un aspect de débrouille et de créativité pour adapter le texte à la fois de manière linguistiquement juste et en conservant le sens original.

### Débat et controverses

Malgré des progrès significatifs en matière d’émancipation, le langage inclusif suscite encore ses partisans et ses détracteurs. Certains estiment que ces changements de la langue sont inutiles, voire nuisibles pour notre patrimoine linguistique. D’autres soutiennent que c’est une nécessité. Mais il est crucial de se rappeler que ces pratiques sont essentiellement une question de droits et de respect envers tous et toutes.

### Conclusion

Le langage inclusif est, comme tout réforme sociétale, sujette à discussions, débats, et controverses. Cependant, la grande force qui se dégage de ces pratiques linguistiques est qu’à travers elles, nous valorisons l’égalité et nous poussons l’humanité à se libérer de stéréotypes encore trop profondément enracinés en nous. Les individus et les groupes promouvant l’usage et la réforme de ces pratiques prônent toujours un objectif commun : une relation à l’autre sans préjugés et une communication égalitaire.

Ceci dit, la clé réside toujours dans le contexte. Le langage inclusif peut être de plus en plus présent et, selon le public et le but, est une avenue que la société envisagera peut-être de plus en plus en tant qu’outil d’égalité et d’inclusion. L’essentiel est de considérer quelle pratique linguistique convient en fonction du contexte et de la situation, et aussi d’en comprendre et d’en respecter les principes.

En conclusion et comme le mentionne France Culture, « tout ce qui a à voir avec la langue est une affaire de société » et le langage inclusif est une belle illustration de cette proposition.