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quand j’aurai du vent dans mon crâne ?

### Le vent dans ma tête : Hommage à Boris Vian

Il y avait une fois un poème qui est devenu un hymne à l’existence, un regard à la fois déroutant et absurde sur le monde et sur soi-même. C’est une création de personne autre que Boris Vian, un poète, romancier, musicien, mais surtout un esprit libre qui a su marquer de manière indélébile le paysage littéraire français du milieu du 20ème siècle. Nous allons plonger aujourd’hui au cœur de l’un de ses poèmes les plus célèbres, *Quand j’aurai du vent dans mon crâne*. Jetez un coup d’œil à cette analyse de ce poème et l’histoire qu’il raconte.

#### Poème : Un Vent de Révolte

Quand j’aurai du vent dans mon crâne,
Quand j’aurai du vert sur mes os,
P’tet qu’on croira que je ricane,
Mais ça sera une impression fosse,

Et il manquera :
Mon élément plastique,
Mes bidules, mes mollets, mes rotules,
Mes cuisses et mon cule.

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Voici la mélopée de Boris Vian comme un écho d’un monde en ébullition. Dépourvu de morosité, le poème présente un tableau de la mort avec une insouciance qui n’est rien de moins que l’une des caractéristiques les plus marquantes de l’œuvre de Vian. Ce qui mène ce chant en langue vulgaire vers une exultation profondément humoristique, c’est l’acceptation d’une éventualité inévitable, l’acceptation de la fragilité de ce que nous sommes et de la beauté de l’instant qui nous est accordé.

#### L’Absurde comme Expression du Sens

Le caractère absurde et ludique du poème ouvre la voie pour laisser de côté le monde du réalisme conventionnel et le remplacer par une vision du monde qui admet l’aliénation, la dislocation et la faiblesse. Il provoque la réflexion sur ce qui signifie « être » et « vivre ». Sous une apparence trivialiste, c’est toute une philosophie de vie qui est transmise : l’acceptation de l’inacceptation, la quête d’un sens dans ce monde d’absurde.

#### Quand la poésie côtoie la musique

Ce poème a également connu une seconde vie sous forme de chanson. Mis en musique par Serge Gainsbourg et donné la vie par la voix envoûtante de Serge Reggiani, c’est un doux mélange entre le lyrisme de Vian et la chanson française de prestige.

Pour ressentir tout le parfum subtil de cet hymne à la vie, vous pouvez écouter la chanson interprétée par Serge Reggiani (YouTube Link). L’écho de cette réflexion sur la vie et la mort, le tout mêlé de sa verve bien à lui, est un appel frénétique à profiter des moments présents et à profiter de la vie dans toute sa diversité.

#### Un art en écho

Le poème de Boris Vian a inspiré des artistes dans divers domaines, allant de la littérature à l’art visuel. L’exposition de Nicolas Rubinstein, * »Quand j’aurais du vent dans mon crâne* », est une illustration visuelle du poème, démontrant comment l’art va au-delà des mots et crée une expérience sensorielle et visuelle forte avec des thèmes universels.

#### Légendaire et Endurant

C’est un véritable chef-d’œuvre de l’humour noir et de l’optimisme. C’est un poème qui parle de la fragilité de l’existence et de l’inévitable, tout en le rendant accessibles et poétiques. Le vent dans mon crâne, l’aspect comique et absurde de la mort, mais aussi la beauté et l’importance de vivre tout en étant conscient de cette fragilité.

Lorsque nous lisons ou entendons la chanson, nous sommes invités à réfléchir sur le sens de nos vies, la valeur de chaque moment, et la nécessité d’apprécier l’instant présent. Il s’agit d’une énigmatique invitation à vivre avec insouciance et passion, à rire de l’absurde et à embrasser l’incertitude de la vie, tout en se tenant aux côtés de notre meilleur ami : le vent dans notre crâne.

C’est cette dualité, cette dichotomie entre le risible et le tragique qui donne la poésie de Vian une telle force. L’artiste nous instruit sur la vie à travers une perspective provocante et décalée, combinant la révolte et l’humour dans un tourbillon de mots qui résonneront toujours parmi les plus célèbres et influents de la littérature française.

Ainsi, la question que nous nous posons est : qu’est-ce qui aurait pu éveiller notre imaginaire et notre réflexion aussi bien que ce vent dans notre tête? Alors ? Quand j’aurai du vent dans mon crâne ?