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quand est signé l’armistice de la seconde guerre mondiale ?

  • Répertoriée 3 septembre 2021 20 h 00 min

Description

quand est signé l’armistice de la seconde guerre mondiale ?

### 22 Juin 1940 : La Sombre Signature de l’Armistice

Dans l’ombre des faguettes de la forêt de Compiègne, environ 80 ans ont désormais passé, mais le 22 juin 1940 reste gravé dans l’histoire. Une date qui symbolise non seulement la chute de la France, mais aussi la persécution qui a suivi, l’Occupation, et les années de resistance. Comment un tel jour peut-il symboliser la chute d’un pays puissant et influent comme la France ? C’est exactement ce que nous allons découvrir dans cet article.

#### La Demande d’Armistice

Alors que la Première Guerre mondiale venait à peine de clôturer deux décennies auparavant, la France trouve-elle devant elle la réalité féroce de la défaite. Le 17 juin 1940, après d’intenses combats et un soulèvement massif des troupes allemandes, le maréchal Philippe Pétain demande officiellement aux Allemands un arrêt de hostilités. Pétain, ayant pris la place de Léon Blum au pouvoir alors que la situation politique et militaire française est désespérée, est le plus qualifié pour négocier la reddition officielle.

#### La Cérémonie pour Humilier l’Humilité

Le 22 juin 1940, un jour après la demande d’armistice, la France signe officiellement cet acte dans la clairière de Rethondes. Cette clairière, symbolique, est la même où 25 ans plus tôt, la France avait imposé l’armistice à l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale. Cette intention de Hitler était évidente : répudier l’humiliation de la Première Guerre par une nouvelle victoire, et ainsi renforcer son image de réparateur de torts allemands par l’humiliation réciproque française.

Historiquement, lors de la Première Guerre mondiale, le colonel Georges Bordes-Moustier de Lamare, en représentation de l’armée française dirigée par le général Foch, signe l’acte de la cessation des hostilités, alors que l’allemagne est représentée par le maréchal Albert Ludendorff et le général Max von Below. Cette nuit-là, Hitler, général de l’armée allemande, signé avec audace. En 1940, au contraire, l’Allemagne est représentée par le général Wilhelm Keitel, en tant que haut commandant de l’armée allemande. Les Français, quant à eux, sont en effet représentés par des personnalités moins prestigieuses : Huntzinger et Léon Noël. C’est un détail qui témoigne de l’humilité dans laquelle la France se trouve, empiétant sur sa fierté d’avant-guerre et faisant preuve d’une soumission définitive, sans possibilité de retour en arrière. C’est à cette clairière même, dans cette clairière si emblématique de la Compiègne que l’artillerie allemande emblématique de la Première Guerre mondiale, une pièce de l’obusier Karl, est pointée sur les soldats français lors de la signature.

#### L’Occupation Qui Suit

L’armistice signé le 22 juin 1940 marque le début de l’une des époques les plus difficiles de l’histoire française : la période de l’Occupation. Cette période sera marquée par la collaboration de certaines parties de la population française avec les nazis, par des révoltes et des actes de résistance, par la création du Vichy, l’État de France gouverné par Pétain et sa Commission d’Enseignement Privé.

Les termes de cet armistice étaient extrêmement durs pour la France. Pour commencer, l’Allemagne demande la reddition des troupes françaises ainsi que celles des Italiens en France. Elle occupe également un quart de territoire français, en particulier les régions riches en résources de son est et en Nord. Les Allemands occupent tout le Nord et l’Est français, tandis que les Italiens occupent le sud-est de la France (Zone d’Occupation Italienne – ZOI) et la Corse. Plusieurs départements de la Bretagne sont occupés par l’Albanie.

Mais loin d’être la fin des combats comme on pourrait le penser, cela marquera en fait l’entre-deux guerres. La France est séparée en deux zones distinctes : la zone occupée par l’Allemagne est dirigée par des autorités allemandes, tandis que le sud de la France, connu sous le nom de Vichy, est dirigé par le gouvernement français de Maréchal Philippe Pétain. Cette séparation, en fait, laisse à l’Opposition, aux résistants et à la Free French Forces de la possibilité de continuer à lutter.

#### La 24 Juin : L’Italie Rejoint

Relativement peu après la signature de l’armistice avec la France, le 24 juin 1940 est signé un autre acte de reddition, cette fois-ci entre l’Italie et la France. Malgré leurs ambitions territoriales, l’Italie verra dans cette reddition une occasion de se retirer de la guerre en assurant seulement de minimes compensations territoriales comme la côte de Menton. C’est un soulagement pour l’Italie, qui se rend compte qu’elle n’a pas les moyens de soutenir une guerre aussi intense et qui souffre d’un soutien militaire insuffisant de la part de l’Allemagne.

#### L’8 Mai 1945 : Un Nouveau Point de Référence

La signature de l’armistice reste néanmoins un événement majeur de l’histoire. Pourtant, il est important de noter, l’Armistice de la Seconde Guerre mondiale n’est pas signé ce jour-là. L’8 mai 1945, autrement appelé le journée de la Victoire en France, est réellement la date historique et officielle de la fin des combats en Europe. C’est ce jour-là, lors de la signature de l’acte de reddition par l’Allemagne, que la guerre prend officiellement fin en Europe, marquant le terme de six années de guerre.

#### Véritable Symphonie de la Défaite

Il y a tant à comprendre derrière ces dates. Quand toutes ces circonstances se mettent en jeu, l’armistice de 1940 se transforme en symbolisme de disgrâce, de démission, de humiliation. Ce jour-là, la France, pays si fier de sa grandeur, est réduite à engager un long processus vers la renaissance, un processus de résistance, de guérilla et de combat pour regagner son indépendance.

L’8 mai 1945 marque finalement l’officialité de la victoire, mais le 22 juin 1940 reste comme une grimace historique, une page sombre venéneuse que la France avait à peindre. Une journée où le destin de six millions d’évadés de la guerre, celle de millions de victimes du nazisme arrivaient à leur destin final et une journée où la gloire de la France est réduite à la nécessité impérieuse et tragique d’une capitulation.

Ce jour-là, dans une clairière de la Compiègne, un passé était enterré et un avenir malheureux était créé. Les yeux de tous les regards étaient plantés sur cette clairière, et malgré une belle intention de victoire, celle-ci se transmutait en une triste réalité de défaite.

Et pourtant, malgré l’horreur qu’il a connue, ce vent était loin d’être imparable. Car malgré tout, les résistants français, les combattants de la Free French Forces dans l’exil et les soldats de la France libre ont gardé l’espoir de la victoire.

Un espoir qui à la longue se concrétise en Cendres, il y aura bien un 8 mai 1945. Mais le 22 juin 1940 était l’initiation de ces six années de dévastation, de larmes, de tragédie, mais aussi d’une résistance qui a eu lieu pour sauver le pays. Un jour qui se transforme en symphonie funèbre pour certaines et en chant joyeux pour les autres.

Aujourd’hui, dans ce monde post-guerre, il est même plus pertinent de ne plus faire confondre ces deux dates si emblématiques. Le 22 juin 1940 reste le rappel d’un mal nécessaire pour un réveil. Le 8 mai 1945 est la date de renaissance, celle de la victoire. Mais entre eux, se trouve la France telle qu’elle était : une France effondrée mais résistante.

Et malgré tout le temps qui est passé, la clairière de Rethondes reste pour la France, le symbole d’une défaite et de résilience. Un jour d’ombre pour la France, mais aussi un jour où l’espoir a germé dans les profondeurs des plus bas de l’humilité.

C’est dans cette clairière, au cœur de la forêt de Compiègne, que la France a signé l’acte des défaite, mais aussi de résurrection. C’est là que deux pays se sont rencontrés pour un acte qui a fermé un chapitre et ouvert un autre. Un chapitre qui avait commencé lors de la Première Guerre mondiale, et qui allait s’achever non seulement par ce jour de signature de l’armistice, mais par ce jour de reddition de l’Allemagne, le jour de l’8 mai 1945.

Quand est signé l’armistice de la Seconde Guerre mondiale ? C’était donc le 22 juin 1940. Malgré tout le temps qui est passé, cette date reste celle où l’humilité et la résilience se sont affrontées, marquant définitivement l’un des moments les plus sombres de l’histoire de la France, mais aussi celle où la Force de la résistance a commencé à se montrer. Deux dates importantes, mais dans des moments et des perspectives différentes. En fin de compte, lorsque l’on se souvient du 22 juin 1940, il ne faut pas seulement penser à la Faucheuse, mais aussi à la rentrée triomphale du général Charles de Gaulle le 26 juin 1944, tout juste après D-Day, et à la renaissance française il y a quarante-quatre ans de cela.

Que reste-t-il aujourd’hui de ces défaits ? Que reste-t-il de cette séance sombre dans la clairière de Rethondes ? Un héritage qui nous rappelle que malgré la traînée qu’on laisse lorsqu’on tombe, malgré le scandale de la capitulation et le poids de ce signe d’humilité, l’espoir et la volonté de résistance survivent toujours. Rethondes est donc bien plus qu’une clairière dans la forêt. C’est un miroir qui reflète les turbulences de l’histoire de la France, mais aussi de la résilience des Français que rien ne peut briser.

22 Juin 1940, date emblématique et complexe, le jour de l’humilité et de la résilience, symbolise un tournant brut dans l’histoire française. Ce jour-là, la France a signé plus qu’un armistice, elle a écrit les premières mesures de son avenir, avec le chapitre de la résistance et le livre de la victoire qu’elle allait scrupuleusement rédiger. Et lorsqu’on repense à cette date, dans le calme des années qui ont suivi, on se sent prêt pour célébrer la résilience, la volonté de résistance et la victoire, symboles de la France moderne. Ce fut le début des six années de guerre qui ont suivi, des années de durance et d’oppression, c’est vrai. Mais aussi, et surtout, le début de notre Histoire de Résistance, dont l’histoire s’est écrite parallèlement à celle de l’Occupation. Cette même Histoire de Résistance nous a rattrapé et relevé, après des années troublées et difficiles, avons réussi à reconstruire et à redevenir.

Ainsi, dans la clairière de Rethondes, la France a signé un chapitre de sa vie, mais pas sa fin. Elle a signé un acte de défaite, mais aussi un contrat de survie. En effet, malgré l’horreur, malgré le chaos, la France s’est relevée. Et ce, grâce, en grande partie, à leur résistance, mais aussi grâce à la ferveur et au courage de ceux qui ont toujours cru que leur pays pouvait vraiment renaître d’entre les cendres.

Et malgré les années qui ont passé depuis, tous les ans, lors du 22 juin, une cérémonie solennelle se déroule toujours dans la clairière de Rethondes. C’est une cérémonie de mémoire, de réflexion et de respect envers ceux qui ont connu cette période difficile. C’est une cérémonie de rappel à une aube sombre, mais aussi d’une victoire : celle de la rébellion, celle de la répression et celle de la victoire.

Ce 22 juin 1940, c’est une date emblématique pour les Français. Une date qui rappelle la douleur, la malice mais aussi la résistance, ce jour où l’Allemagne prenait la France de force. Mais aussi, et surtout, ce jour où la France se relève, cette France forte, résistante et victorieuse, toujours déterminée à faire revivre son histoire avec dignité.

        

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